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Les projets futuristes d'une Gendarmerie disruptive

Les projets futuristes d'une Gendarmerie disruptive | DEFENSE NEWS | Scoop.it
L’esprit de la start-up nation chère au Président de la République est il arrivé jusqu’à la Gendarmerie? Pour 2019, l’Institution se veut disruptive. Elle en a même fait le nom d’un programme, baptisé Disrupt 2019. Son objectif est “le soutien des innovations les plus innovantes”, explique le lieutenant-colonel Olivier Plessiet, chargé de la mission Préparation de l’avenir à la direction des opérations et de l’emploi.

S’inscrivant dans la continuité du plan stratégique recherche et innovation (PSRI) de la Gendarmerie, “l’initiative Disrupt est l’étape suivante pour porter l’innovation”, poursuit cet ingénieur de l’armement jeudi 31 janvier, à l’occasion du troisième conseil scientifique de la Gendarmerie.

“L’innovation ne se décrète pas. Il faut la chercher, l’encourager et la financer”, précise Olivier Plessiet.

Pour cela, douze projets ont été retenus mi-2018, développés au sein de la Gendarmerie ou en coopération avec des organismes publics ou privés. Le critère de choix principal était d’être “potentiellement à mêmes de constituer un véritable changement de paradigme dans l’exercice opérationnel des forces de sécurité”.
PJ, exosquelette et véhicules intelligents
Troisième conseil scientifique de la Gendarmerie, le 31 janvier 2019, caserne des Célestins à Paris (M.GUYOT/ESSOR).
Troisième conseil scientifique de la Gendarmerie, le 31 janvier 2019, caserne des Célestins à Paris (M.GUYOT/ESSOR).

La majorité d’entre eux concerne la police judiciaire, mais certains sont tournés vers l’intervention comme l’exosquelette testé par le GIGN ou la sécurité générale, avec une évaluation des risques et opportunités induits par les véhicules intelligents. Si certains sont bien avancés, voire déjà opérationnels, d’autres ont vocation à être abandonnés à l’issue des 18 mois. En effet, pour ne pas inhiber les porteurs de projet, “le droit à l’échec fait partie de la démarche Disrupt”, explique le lieutenant-colonel Plessiet.

Au-delà de ce projet lui même “l’objectif est de parvenir à forger, pour nos gendarmes, pour notre ministère, un véritable esprit d’innovation et de remettre en question systématiquement nos processus et nos modes de raisonnement”, précise le directeur général de la Gendarmerie, le général d’armée Richard Lizurey. “Il faut convaincre chacun et chacune de nos membres. Ceux qui sont sur le terrain bénéficient de ces innovations mais en sont aussi les acteurs”.
Focus sur trois innovations du programme Disrup

Alice

Le quotidien d’Alice sera une plongée dans le pays des horreurs. Ce logiciel dont le nom est l’acronyme d’Automatic labeling for image collections explorations, vise en effet à faciliter l’exploration de grandes quantités d’images dans le cadre d’enquêtes sur des faits de pédophilie.

“Alice est idéale pour trier des stocks d’image”, explique le capitaine Edouard Klein du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N). Et dans ce type d’enquête, la quantité est souvent au rendez-vous. Douze millions d’images sont ainsi conservées aux centre national d’analyse pédopornographiques (Cnaip) de la Gendarmerie.

Dans ces affaires, les enquêteurs sont confrontés à des disques durs saisis contenant de plus en plus de données qu’il leur faut trier dans un temps limité. Jusqu’ici pour identifier les photos délictueuses ou criminelles, la tâche était manuelle, donc chronophage, et laissait inexplorés de grands pans des supports saisis.

Alice propose d’utiliser un système d’active learning pour entraîner la machine à effectuer ce tri. L’enquêteur apprend au logiciel à reconnaître ce qu’il cherche -visage, objet ou symbole– à l’aide de quelques dizaines de photos présélectionnées par le logiciel. Jusqu’ici les procédés de reconnaissance d’images par machine learning supervisé nécessitaient d’analyser manuellement 10.000 photos avant que la machine sache travailler seule.

ADN non humain

L’analyse des traces ADN humaines fait aujourd’hui partie du quotidien des enquêtes judiciaires. Mais, aussi surprenant que cela puisse paraître, les laboratoires de police scientifique française n’ont pas cette capacité pour l’ADN animal. “Aujourd’hui, à partir de poil, de plume, de sang ou de tissu, on est capable de donner le nom d’une espèce, chien, chat, cheval”, explique le capitaine Sylvain Aimart, de l’Institut de recherches criminelles de la Gendarmerie. Mais les experts de l’Institution ne peuvent affirmer que tel poil provient bien de tel chien.

La méthodologie existe pourtant chez plusieurs de nos voisins européens et, si l’on songe aux 20 millions de chiens et de chats de compagnie et à leur propension à semer leurs poils, les perspectives sont alléchantes pour les enquêteurs. Ce projet à de fortes chances d’aboutir car méthodologie, kits d’extraction et marqueurs par espèce existent déjà. Il comprend un autre volet, végétal celui-là, qui vise pour l’instant à identifier l’espèce végétale dont est issue, par exemple, une trace verte sur un vêtement. Là encore, un outil précieux aux services des enquêteurs.

Chatbot 19

Les chatbots vont débarquer en Gendarmerie. Ces assistants numériques qui répondent à vos questions de manière automatisée vont être testés à la fin de l’année 2019 dans le domaine des ressources humaines. Dans un premier temps, seuls les officiers seront concernés dans le cadre d’un chatbot qui aura “pour objectif de répondre à leurs nombreuses interrogations en matière d’avancement, de formation, de mobilité, de statut”, explique le lieutenant colonel Pleissiet.

Au delà du gain de temps pour les militaires du bureau du personnel officier qui sera dispensé d’une tâche “très chronophage”, Chatbot 19 apportera “un facteur d’anonymisation” permettant aux officiers de poser n’importe quelle question “sans pour autant se découvrir”.

Dans un deuxième temps, ce chatbot a vocation a être associé aux données RH de la Gendarmerie afin d’apporter des réponses personnalisées aux questions posées. Si le dispositif est concluant, il pourrait ensuite être élargi aux sous-officiers, dont la gestion de carrière est régionale.

Plus largement, en développant ce système de chatbot pour ses ressources humaines, la Gendarmerie maîtrisera cet outil d’assistant numérique et pourrait s’en servir dans le cadre de la brigade numérique pour offrir aux citoyens une nouvelle manière d’interagir avec l’Institution.

Matthieu Guyot
Revue de presse quotidienne des principaux articles concernant le secteur de la Défense, de ses industriels, des armements et technologies.
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Japan shows interest in Turkish-made kamikaze drones

Japan shows interest in Turkish-made kamikaze drones | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Turkey's Defense Technologies Engineering and Trade Inc., also known by its Turkish acronym STM, has confirmed that Japan is showing in quad-copter-type series loitering munitions. STM’s General Manager Özgür Güleryüz has said that Japan already requested the Karguloitering munition system, also known as kamikaze drones. "Japan has requested Kargu. We've shown Kargu several times at
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Des renforts espagnols pour le bataillon de l'OTAN sous commandement français

Des renforts espagnols pour le bataillon de l'OTAN sous commandement français | DEFENSE NEWS | Scoop.it
L’information, coincée entre un sommet de l’OTAN et les célébrations du 14 juillet, était passée inaperçue : 250 militaires espagnols rejoindront le bataillon multinational commandé par la France en Roumanie.

C’était l’une des promesses exprimées mi-juillet par le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez lors du sommet de Vilnius : son pays enverra un nouveau détachement en Roumanie pour renforcer sa contribution au dispositif dissuasif de l’OTAN. Ces 250 militaires seront basés à Cincu au sein du bataillon dont la France assume le rôle de nation-cadre, annonçait ce jeudi le ministre roumain de la Défense Angel Tîlvăr à l’issue d’un entretien avec son homologue espagnole, Margarita Robles.

Mis sur pied il y a 18 mois dans le cadre de la mission Aigle, ce Collective Defense Battle Group (CDBG) accueille une compagnie belge ou néerlandaise en alternance autour d’un « noyau » d’environ 700 militaires français. Ils ont été rejoints au printemps dernier par une section luxembourgeoise de reconnaissance, portant l’effectif actuel à un millier de combattants.

L’Espagne « joue un rôle significatif dans la sécurisation du flanc oriental de l’OTAN », rappelait Angel Tîlvăr. Depuis 2021, Madrid participe à intervalles réguliers aux missions de police du ciel réalisées (eaP) depuis le sol roumain. Un plot d’une dizaine de chasseurs F-18 auquel s’ajoutent depuis octobre 2022 un radar AN/TPS-43M de surveillance aérienne et sa quarantaine d’opérateurs.

Derrière l’effort supplémentaire consenti en Roumanie, l’armée espagnole prendra les rênes d’un bataillon multinational installé prochainement en Slovaquie. L’Espagne y déploiera 700 militaires, annonçait Pedro Sanchez depuis Vilnius. Le tout, en maintenant sa participation déjà ancienne au bataillon multinational de l’OTAN présent en Lettonie.
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La 2e compagnie du 1er RCP déployée en Estonie pour l'exercice "Ussisõnad"

La 2e compagnie du 1er RCP déployée en Estonie pour l'exercice "Ussisõnad" | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Jeudi, 120 bérets rouges français du 1er RCP sont arrivés en Estonie pour y prendre part à l'exercice "Ussisõnad" auquel j'ai consacré un récent post (lire ici).

Depuis le lundi 28 août, et jusqu'au 8 octobre, les forces armées estoniennes (Defence Forces et Defence League) organisent un exercice majeur baptisé "Ussisõnad" ("fourchlang" ou langue des serpents, en référence à Harry Potter). Cet exercice rassemble dix mille réservistes (sur un total de quarante mille). Il s'agit de rafraîchir les connaissances militaires de base des réservistes affectés en unités en 2022.

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Une compagnie du 1er RCP a rallié la base aérienne d'Amari et s'est déployée près de la ville de Kirna (à 150 km au sud-est de la capitale Tallinn), dans le nord-est du pays où les manoeuvres auront lieu entre le 13 et le 22 septembre. Un ancien camp de l'armée russe situé près de Kirna est utilisé par la Defence League pour former les réservistes.
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Philippines : Navantia veut écarter Naval Group en proposant deux sous-marins S-80 pour 1,5 milliard d'euros

Cela fait plus de trente ans que les Philippines cherchent à se doter d’au moins deux sous-marins à propulsion diesel-électrique… Mais ce projet n’a jusqu’à présent pas pu se concrétiser, notamment pour des raisons politiques et financières.

Cependant, en 2018, Manille a mis l’acquisition de telles capacités au premier rang de ses priorités, avec la nomination du capitaine de vaisseau Edwin Nera à la tête du « Groupe de développement des capacités sous-marines ».

À l’époque, le président philippin, qui était alors Rodriguo Duterte, envisagea de se tourner vers la Russie en vue de l’achat d’un sous-marin appartenant à la classe Kilo. Mais les discussions tournèrent court, les États-Unis, proches partenaires des Philippines, ayant fait part de leur désapprobation devant un tel projet. Ce qui, croyait-on, allait faire les affaires du français Naval Group.

« La marine [des Philippines] considère que la France doit être le fournisseur de nos sous-marins. Et les Français sont aussi bons pour fabriquer aussi des avions », avait en effet affirmé Delfin Lorenzana, alors ministre de la Défense, en janvier 2020. Puis, trois mois plus tard, la Philippine News Agency [PNA] assura que le Scorpène de Naval Group figurait « en tête de liste des plateformes sous-marines envisagées ».

En novembre de la même année, l’industriel français annonça son intention d’ouvrir un bureau à Manille. Et celui-ci a été inauguré en juillet dernier, en présence d’officiels philippins. « Nous proposons toujours des solutions sur-mesure pour répondre aux besoins du client. D’habitude, nous faisons un peu de transfert de technologie vers des chantiers locaux pour leur permettre d’être capables d’assurer la maintenance de leurs différents atouts », a rappelé, à cette occasion, Loïc Beaurepaire, le directeur des ventes de Naval Group.

Par ailleurs, l’instruction de sous-mariniers philippins, à Brest, par DCI Group n’a fait que conforter l’hypothèse d’un achat de Scorpène par Manille. Seulement, il ne s’agissait que d’une « formation générale », basée sur « l’expertise opérationnelle française »… Évidemment, cela ne peut que constituer un atout de plus pour Naval Group, qui pourrait en avoir besoin.

En effet, même si l’industriel français fait figure de favori, Manille considère également une offre du sud-coréen Hanwha Ocean, qui propose deux sous-marins de type « Dosan An Chang-ho » [ou KSS-III]. Et un troisième concurrent, Navantia, entend jouer les trouble-fêtes.

Ainsi, selon Philippines Daily Inquirer, le constructeur naval espagnol propose à la marine des Philippines deux sous-marins S-80 [classe Isaac Peral], dotés chacun d’un système de propulsion anaérobie [AIP], pour 1,56 milliard d’euros. Cette somme comprend la formation des équipages et du personnel de maintenance ainsi qu’un transfert de technologies pour effectuer le maintien en condition opérationnel des navires sur place, en l’occurrence à Ormoc [île de Leyte].

Le site d’Ormoc a été considéré par Navantia comme étant « l’emplacement idéal pour accueillir la future base sous-marine en raison de sa faible exposition aux conditions météorologiques extrêmes, du faible risque sismique, de sa proximité avec l’aéroport Daniel Z. Romualdez de Tacloban et du soutien logistique dû à l’activité portuaire existant dans la ville », explique le journal philippin.

En outre, alors qu’elle doit disposer de quatre S-80, la marine espagnole pourrait être impliquée dans la formation opérationnelle des futurs sous-mariniers philippins. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Guillermo Zamarripa, le directeur commercial pour l’Asie de Navantia.
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L'hommage au commando du CPA N°10 tué en Irak aura lieu mardi

L'hommage au commando du CPA N°10 tué en Irak aura lieu mardi | DEFENSE NEWS | Scoop.it
C'est mardi prochain qu'aura lieu l'hommage national au sergent Mazier du CPA n°10 tué au combat en Irak (voir mon post). Un hommage en deux temps: à Paris d'abord vers 10h15 puis à Orléans à 16h30 pour les honneurs funèbres militaires en présence de Sébastien Lecornu.

Le sergent Nicolas Mazier opérait dans le cadre de l’opération Chammal depuis le 19 juillet 2023.

Il était engagé sur une opération de reconnaissance en appui des forces irakiennes à une centaine de kilomètres de Bagdad lorsqu’un groupe de terroristes, supposément détruit par une frappe aérienne préalable, a pris à partie les forces partenaires. Les militaires français ont alors riposté. Lors de cet échange de tirs, le sergent Nicolas Mazier a été mortellement touché.

Quatre autres militaires français ont été blessés durant ces combats. Ils ont été immédiatement pris en charge puis transportés vers un hôpital militaire américain de Bagdad.

Après plusieurs années en tant qu’engagé volontaire de l’Armée de Terre (EVAT), il avait rejoint l’Armée de l’Air et de l’Espace en 2017, au sein du commando parachutiste de l’air (CPA) n°20 sur la base aérienne d’Orange. Il s'y était distingué par son esprit de cohésion et son investissement au profit de son unité. En 2019, il intégrait le CPA n°30.

C’est en 2021 qu’il fût affecté au sein du CPA n°10. Il était perçu dans cette unité comme investi, rigoureux et exemplaire. Au fil de ses affections au sein des différents CPA, le sergent Nicolas a multiplié les opérations extérieures. Au cours de sa carrière, il a été décoré de la Croix de la Valeur Militaire, la médaille d’Outre-Mer et la médaille de la Défense Nationale.
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Des missiles AMRAAM en commande pour les futurs F-16 ukrainiens

Des missiles AMRAAM en commande pour les futurs F-16 ukrainiens | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Selon Yuriy Ignat, le porte-parole de l'armée de l'Air ukrainienne, les Etats-Unis fourniront à l'Ukraine des missiles air-air AMRAAM (Advanced Medium Range Air-to-Air Missiles) d'une portée de 160 à 180 km (photo USAF). Ces missiles (possiblement de type AIM-120D) équiperont les F-16 dont disposera (normalement) à partir de 2024 l'armée de l'air ukrainienne.

Effectivement, un avis d'attribution de marché mis en ligne le 31 août par le Pentagone, semble confirmer une telle livraison dans le cadre de Ukraine Security Assistance Initiative dont les fonds permettront cet achat auprès de la société US RTX (ex-Raytheon).

Voici l'avis:
Raytheon Missiles and Defense, Tucson, Arizona, was awarded a $192,000,000 indefinite-delivery/indefinite-quantity contract for purchase of Advanced Medium Range Air-to-Air Missiles (AMRAAM). This contract provides for Raytheon purchasing fielded AMRAAM weapons from various sources. Work will be performed at Tucson, Arizona, and is expected to be completed by Nov. 29, 2024. This contract was a sole-source acquisition. Fiscal 2023 Ukraine Security Assistance Initiative funds in the amount of $7,688,220 are being obligated at the time of award. The Air Force Life Cycle Management Center, Air Dominance Division, Eglin Air Force Base, Florida, is the contracting activity (FA8675-23-D-0001).

Kiev utilise déjà des missiles de ce type (AIM 120) pour ses 12 batteries sol-air NASAMS également fournies par RTX.

Sur la fourniture des F-16 à Kiev, voir ici mon dernier post sur ce sujet.
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La Bulgarie va pouvoir se procurer 183 véhicules blindés Stryker auprès des États-Unis pour 1,4 milliard d'euros

La Bulgarie va pouvoir se procurer 183 véhicules blindés Stryker auprès des États-Unis pour 1,4 milliard d'euros | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Cela fait des années que l’armée bulgare souhaite remplacer ses véhicules de combat d’infanterie [VCI] BMP-1 d’origine soviétique… Seulement, les contraintes budgétaires et la nécessité de financer d’autres priorités, comme l’acquisition de nouveaux avions de combat F-16 Viper lui ont compliqué la tâche jusqu’à présent.

En effet, Sofia avait lancé un appel d’offres en vue d’acquérir jusqu’à 150 nouveaux VCI pour environ 1,5 milliard de levs [770 millions d’euros]. Et, en octobre 2020, deux finalistes furent désignés, à savoir le finlandais Patria et l’américain General Dynamics Land Systems [GDLS].

Seulement, quelques mois plus tard, le ministère bulgare de la Défense annonça l’annulation de la procédure. « Les prix proposés par les deux entreprises admises à la seconde phase dépassent largement le montant de l’enveloppe approuvé par l’Assemblée nationale », fit-il valoir.

Mais la guerre en Ukraine a changé la donne. En 2022, les dépenses militaires de la Bulgarie représentaient 1,54% du PIB. Et elles ont été portées à 1,9% du PIB en 2023… et atteindront les 2% du PIB en 2024, conformément aux engagements pris au sein de l’Otan. Et cela a ainsi permis de relancer le projet d’achat de nouveaux VCI… mais sans passer par un appel d’offres.

En mai dernier, le ministre bulgare de la Défense, Dimitar Stoyanov [remplacé depuis par Todor Tagarev, ndlr] avait dit attendre une offre des États-Unis pour un contrat de gouvernement à gouvernement portant sur l’achat de véhicules blindés Stryker. « La procédure d’acquisition de véhicules blindés pour l’infanterie avance à un rythme rapide. Nous attendons une offre ferme et j’espère avoir un contrat d’ici la fin de l’année », avait-il assuré. Et d’ajouter : « Le projet est extrêmement compétitif en termes de prix par rapport à toutes les autres informations que nous avons reçues ».

Or, chargée d’instruire les demandes d’achats d’équipements militaires américains, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA] vient de publier un avis pour recommander au Congrès des États-Unis d’approuver la vente potentielle à la Bulgarie de 183 véhicules de la gamme « Stryker », pour un montant estimé à 1,5 milliard de dollars [soit 1,4 milliard d’euros].

La vente proposée « améliorera la capacité de déploiement rapide et de projection des forces bulgares. La Bulgarie utilisera cette capacité pour renforcer la défense de son territoire et dissuader les menaces régionales », justifie la DSCA dans son avis.

Pour rappel, produit par General Dynamics Land Systems, le Styker est entré en service au sein de l’US Army au début des années 2000. Ce blindé de 18 tonnes dispose d’une autonomie de 500 km et il est capable de rouler jusqu’à 100 km/h, en transportant 9 soldats à bord. Il se décline en 18 versions différentes. La Bulgarie sera le cinquième pays à s’en doter, après les États-Unis, la Thaïlande, la Macédoine du Nord et l’Ukraine [qui en a reçu 189 exemplaires au titre de l’aide militaire américaine].
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Nouvelle victoire en Baltique pour Proengin

Nouvelle victoire en Baltique pour Proengin | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Nouvelle victoire à l’export pour Proengin, acteur majeur de la filière NRBC française dont le détecteur portatif de menace chimique AP4C vient d’être retenu pour équiper les forces armées danoises.

Attribué fin juillet au distributeur local des solutions Proengin, AC Defense, ce marché comprend la livraison d’une première tranche de 10 détecteurs AP4C ainsi que des prestations de soutien. Le contrat, valorisé à 1,6 M€, inclut également une option pour l’acquisition d’exemplaires supplémentaires. C’est aussi le second succès engrangé cette année dans la région pour Proengin, qui officialisait mi-juin « une commande significative » de la Suède pour des systèmes AP4C et S4PF.

En service dans plus de 75 pays et labellisé « utilisé par les armées françaises », l’AP4C repose sur une technologie de spectrométrie de flamme d’hydrogène. Une caractéristique unique qui explique une sélection danoise réalisée sans appel d’offres, car « seul Proengin produit des détecteurs portables utilisant cette technologie ».

Facile à mettre en oeuvre, l’AP4C détecte de manière quasi instantanée tant les agents et toxiques traditionnels que les menaces chimiques apparues récemment, à l’instar des gaz innervants Novitchok. Sa déclinaison « mobile », l’AP4C-V, contribue notamment à protéger les véhicules du programme SCORPION.

Pour éloigner l’humain de la menace potentielle, le savoir-faire de Proengin embarque progressivement sur des plateformes robotisées. Après avoir intégré le portfolio de charges utiles du mini-robot Nerva LG de Nexter, l’AP4C était décliné en 2021 en une version « + » dont la compacité permet l’emport sur drone, avec un premier exemple à la clef sur base du NX160 de Novadem.
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Thales renouvellera les simulateurs d'entraînement au tir de la Bundeswehr

Thales renouvellera les simulateurs d'entraînement au tir de la Bundeswehr | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Thales, via sa filiale allemande, vient de se voir confier la mission de régénérer les simulateurs d’entraînement au tir sur armes légères des forces armées allemandes. Livraisons prévues pour 2025.

Notifié récemment, ce contrat de 15 M€ prévoit la mise à jour d’environ 180 simulateurs AGSHP*, de quatre conteneurs AGSHP mobiles et de deux unités de génération de base de données.

Le matériel informatique de dernière génération disponible dans le commerce apportera notamment les cartes graphiques nécessaires pour créer des scénarios plus diversifiés et plus réalistes, commente le BAAINBw, le pendant allemand de la DGA.

Similaire au SITTAL français, le système AGSHP est en usage dans toutes les branches de la Bundeswehr, où il sert à l’instruction et aux entraînement individuels ou collectifs. Il intègre la majorité de l’arsenal portable allemand, du tristement célèbre fusil d’assaut G36 aux pistolet P8, mitrailleuse MG3 et lance-roquettes Panzerfaust 3.

Le marché désormais en poche, Thales testera les systèmes régénérés en usine dès l’an prochain. La réception des premiers exemplaires démarrera au premier trimestre 2025 et devrait être achevée avant 2026.

*Ausbildungsgerät Schießsimulator Handwaffen/Panzerabwehrhandwaffen, ou « simulateur d’entraînement au tir sur armes légères/armes antichars portatives ».
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Japan to produce Finnish AMV XP armored vehicles

Japan to produce Finnish AMV XP armored vehicles | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Finnish state-controlled Patria Group announced on Friday that the company and Japan Steel Works Ltd. (JSW) signed on 31 August 2023 a license agreement on manufacturing for Patria AMV XP 8x8 vehicles in Japan. The agreement enables local production in accordance with Japan Ground Self-Defense Force’s Wheeled Armored Personnel Carrier (WAPC) program. As noted by
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Sahel : Le Burkina Faso et la Russie parlent de renforcer leur coopération militaire

Quel sera désormais le rôle du groupe paramilitaire russe Wagner en Centrafrique, au Mali et en Libye, maintenant que ses trois principaux dirigeants, à savoir Evguéni Prigojine, Dmitri Outkine et Valeri Chekakov, ne sont plus de ce monde, après la chute de l’avion dans lequel ils se trouvaient, le 23 août?

Exactement deux mois plus tôt, et alors que l’avenir de Wagner semblait incertain après sa mutinerie contre les responsables du ministère russe de la Défense, Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du président centrafricain Faustin Archange Touadéra, avait assuré que la coopération militaire entre Bangui et Moscou ne serait nullement remise en cause

« La République centrafricaine [RCA] a signé [en 2018] un accord de défense avec la Fédération de Russie et non avec Wagner. la Russie a sous-traité avec Wagner, si la Russie n’est plus d’accord avec Wagner alors elle nous enverra un nouveau contingent », avait en effet rappelé M. Gouandjika, dans un entretien à l’AFP. « L’affaire entre Evguéni Prigojine et [le président] Vladimir Poutine ne nous regarde pas, c’est une affaire interne à la Russie », avait-il continué. Et d’ajouter : En Centrafrique comme ailleurs, Wagner va peut-être changer de chef mais ses combattants continueront d’opérer pour le compte de la Russie ».

À la même époque, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait assuré que Wagner poursuivrait ses activités en Afrique. « La RCA et le Mali ont demandé à la société Wagner d’assurer la sécurité de leurs dirigeants. […] En plus de ces relations avec l’organisation Wagner, [leurs] gouvernements ont des contacts officiels avec le nôtre. À leur demande, plusieurs centaines de militaires travaillent, par exemple en RCA, en qualité d’instructeurs », avait-il expliqué.

En attendant, la succession d’Evguéni Prigogine semble se préciser… Deux jours après sa mort, le chef du Kremlin a signé un décret visant à obliger toutes les organisations paramilitaires – dont évidemment Wagner – à prêter serment à la Russie ainsi qu’à « suivre strictement les ordres des commandants et des supérieurs »… comme le font les soldats des troupes régulières.

Et le général Andreï Averianov, connu pour avoir supervisé des opérations de déstabilisation et de subversion en Europe quand il était le chef de l’unité 29155 du GRU [renseignement militaire] serait pressenti pour prendre la direction de Wagner. D’ailleurs, selon les États-Unis, il ne serait pas étranger à la disparition de Prigojine… En outre, il a été repéré lors du sommet Russie-Afrique, organisé en juillet à Saint-Pétersbourg.

Justement, lors de cet évènement, le capitaine Ibrahim Traoré, le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso après un nouveau putsch fomenté en septembre 2022, a discuté d’une éventuelle coopération militaire avec M. Poutine. Et cela alors que Ouagadougou avait exigé – et obtenu – le départ des forces spéciales françaises en janvier dernier, et que, à plusieurs reprises, des rumeurs ont fait état de l’arrivée de Wagner dans le pays, qui, par ailleurs, est considéré comme le « maillon faible » de la lutte contre les groupes terroristes présents au Sahel.

Cela étant, les contours de cette coopération militaire entre le Burkina Faso et la Russie se précisent peu à peu. En effet, le 31 août, une délégation emmenée par Iounous-bek Evkourov, le vice-ministre russe de la Défense, a été reçu par le capitaine Traoré à Ouagadougou.

Les échanges ont porté sur « les domaines de coopération qui concernent en premier lieu le secteur militaire, dont la formation de soldats et d’officiers de tous niveaux, notamment des pilotes en Russie », a fait savoir la présidence Burkinabè, via un communiqué. Celle-ci n’a cependant pas précisé si des éléments des forces russes seraient déployés au Burkina Faso.

Mais puisqu’il est question de former des « pilotes », on peut s’attendre à ce que la Russie livre aux forces du Burkina des aéronefs [hélicoptères, avions d’attaque L-39 « Albatros », etc] comme elle l’a déjà fait avec le Mali, l’an passé.

À noter que le vice-ministre russe de la Défense avait été reçu par le maréchal Khalifa Haftar, « l’homme fort » de l’est libyen, le 22 août. Les discussions ont porté sur la « coopération » et la « coordination » en matière de « formation » et de « maintenance des armes et équipements russes que possède le commandement général », avait résumé le colonel Ahmad al-Mesmari, le porte-parole de l’Armée nationale libyenne.
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Près d'un millier de contractors de plus dans la zone de responsabilité du CENTCOM

Près d'un millier de contractors de plus dans la zone de responsabilité du CENTCOM | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Le CENTCOM a diffusé ses chiffres pour le 3e trimestre de l'année fiscale 2022-2023; ils montrent une hausse de 955 contractors. Le total est donc de 21 546.

Pour le trimestre précédent, les effectifs s'établissaient à 20 591. La hausse signalée ne concerne pas l'Irak et la Syrie (+- 100 de plus, soit 1,57% de hausse) mais les "autres sites" du CENTCOM dans des pays qui ne sont pas précisés.

On notera aussi que la hausse est forte au sein des TCN (les third country nationals, des contractors qui ne sont ni des Américains ni des employés locaux).

Pour rappel, ci-dessous les données pour le 2e trimestre.
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L'armée de Terre noue un partenariat "inédit" avec la Ligue de défense estonienne

Créée à Tallinn en 1918, afin de contribuer à la préservation de la souveraineté de l’État et de son ordre constitutionnel, la Ligue de défense estonienne [Eesti Kaitseliit] a un statut particulier : elle n’est pas une organisation paramilitaire à proprement parler puisqu’elle est subordonnée au commandement des forces armées, tout en bénéficiant d’une large autonomie, avec une « assemblée centrale » à qui il revient d’organiser ses activités et son fonctionnement. Elle n’est pas non plus une sorte de milice militaire [au sens suisse] étant donné que ses 16’000 membres sont tous des volontaires.

Quoi qu’il en soit, après l’annexion de la Crimée par la Russie, et avec le sentiment qu’une invasion des pays baltes n’étaient pas exclue, malgré leur appartenance à l’Otan, cette Ligue de défense estonienne a axé la préparation opérationnelle de ses volontaires sur le combat insurrectionnel.

Face aux Russes, « la guerre de partisans est notre seul moyen », avait expliqué l’un de ses membres, un ancien caporal de l’armée estonienne ayant servi en Afghanistan, dans les pages du New York Times, en 2016. « Nous ne pouvons pas égaler leurs blindés. Nous devrons nous regrouper dans de petites unités et détruire le plus possible de leurs convois logistiques. Nous devrons les ‘piquer’ partout où nous le pourrons », avait-il ajouté.

Cela étant, le contexte géopolitique ne s’étant pas amélioré avec la guerre en Ukraine, la Ligue de défense estonienne pourra compter sur l’appui de l’armée de Terre.

En effet, dans son dernier compte-rendu hebdomadaire des opérations, l’État-major des armées [EMA] a indiqué qu’une compagnie du 1er Régiment de chasseurs parachutistes [RCP], soit 120 militaires, venait d’arriver à Kierna « dans le cadre d’un entraînement et d’un partenariat bilatéral inédit avec la Ligue de défense estonienne ».

Des militaires français ont déjà pris part à des manoeuvres avec les volontaires de la Ligue de défense estonienne, comme en octobre 2022, avec l’exercice « Tollu Rusikas ». Là, la compagnie du 1er RCP aura à les accompagner dans la durée.

« Ce déploiement, complémentaire de celui du sous-groupement tactique interarmes » de la présence avancée renforcée de l’Otan [eFP-BG, mission « Lynx », ndlr], illustre la qualité de la relation bilatérale entre la France et l’Estonie et la volonté de renforcer le flanc Est de l’Alliance », a fait valoir l’EMA.

À noter que, entre le 21 et le 25 août, dans les environs de la ville de Kuressaare, située sur l’île de Saaremaa, les sapeurs français de la mission Lynx ont posé les fondations d’un futur camp militaire dédié à l’entraînement au combat de tranchées, au profit de l’Eesti Kaitseliit.
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Le porte-avions britannique HMS Prince of Wales va tester de nouveaux concepts opérationnels

Le porte-avions britannique HMS Prince of Wales va tester de nouveaux concepts opérationnels | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Après neuf mois passés en cale sèche au chantier naval de Rosyth [Écosse] afin de remplacer une ligne d’arbre qui s’était rompue au moment de partir en patrouille dans l’Atlantique Nord, en août 2022, le second porte-avions britannique, le HMS Prince of Wales, est enfin opérationnel. Et, ce 1er septembre, la Royal Navy a annoncé qu’il venait d’appareiller de la base navale de Portsmouth et de mettre le cap vers les États-Unis. En résumé, il doit effectuer la mission qu’il n’a pas pu accomplir l’an passé. Enfin presque.

En effet, lors de ce déploiement, qui doit durer environ quatre mois, le HMS Prince of Wales aura à expérimenter de nouveaux concepts, censés « repousser les limites » des opérations aéronavales… en faisant la part belle aux drones aériens embarqués.

Ainsi, selon le programme décrit par la Royal Navy, l’équipage de ce porte-avions de 65’000 tonnes conduira des essais de ravitaillement par drone, dans le cadre du projet « Heavy Lift Challenge ». Et cela en coopération avec la Royal Fleet Auxiliary et le constructeur Windraces Autonomous Systems, lequel a mis au point un appareil pouvant transporter une charge d’au moins 100 kg, sur une distance de 1000 km.

De quoi économiser le potentiel des hélicoptères de la Fleet Air Arm surtout quand l’on sait que, selon des chiffres de l’US Navy, 90% des missions logistiques assurées par des V-22 Osprey et des C-2 Greyhound au profit des porte-avions concernent des colis de moins de 25 kg. Et généralement, il s’agit de livrer des composants électroniques ou des pièces indispensables pour un réparer un système ou effectuer une opération de maintenance.

À noter que la Marine nationale a déjà testé un drone logistique à bord du porte-avions Charles de Gaulle. De même que l’US Navy, le Naval Air Warfare Center Aircraft Division [NAWCAD] ayant évalué le Blue Water, du contructeur texan Skyway.

Quand il sera arrivé aux États-Unis, le HMS Prince of Wales accueillera à son bord des chasseurs-bombardiers F-35B [à décollage court et à atterrissage vertical – STOVL]. La Royal Navy explique qu’il s’agira de « tester des techniques de décollage et d’atterrissage plus avancées » en vue de réduire le temps entre deux sorties et de « lancer davantage de missions ».

« Cinq ans après que les F-35B ont fait leurs débuts sur un porte-avions de la Royal Navy [le HMS Queen Elizabeth, ndlr], il reste encore beaucoup à apprendre sur ces chasseurs de pointe », justifie la marine britannique.

Il sera aussi question d’en faire autant avec les MV-22B Osprey de l’US Marine Corps, en prévision du « déploiement mondial » du HMS Prince of Wales en 2025. Cependant, tout dépendra du fait si ces appareils, dont un s’est écrasé en Australie, la semaine passée, seront autorisés à voler.

Enfin, et comme cela avait été suggéré il y a quelques semaines, la Royal Navy va tester, à bord du HMS Prince of Wales, le drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] « Mojave » du constructeur américain General Atomics, celui-ci s’étant vu notifier un contrat de 1,5 million de livres sterling à cette fin.

Reprenant les grandes lignes du MQ-9 Reaper, le Mojave a été dévoilé en décembre 2021. Sa particularité est qu’il est en mesure de décoller depuis des pistes courtes grâce à un nouveau train d’atterrisage et des ailes modifiées, avec des lattes sur le bord d’attaque et un volet à double fente sur le bord de fuite. Doté d’un turbopropulseur Rolls Royce de 450 chevaux, il peut emporter environ 700 kg de munitions.

« Des essais sont prévus pour voir si le Mojave peut atterrir sur le pont de 274 mètres de long du Prince of Wales », a indiqué la Royal Navy.
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Enquête Eurobaromètre: les citoyens de l’UE toujours en faveur du soutien à l’Ukraine

Enquête Eurobaromètre: les citoyens de l’UE toujours en faveur du soutien à l’Ukraine | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Les résultats du dernier Eurobaromètre (printemps 2023) qui analyse le soutien à l'Ukraine et sa perception par l'opinion publique européenne témoignent encore du fort soutien des Européens aux aides et au soutien apportées à Kiev en guerre depuis février 2022 avec la Russie.

Cet Eurobaromètre 99 (en anglais) est à consulter ici.

Les questions posées portaient sur l'accord avec les réponses de l'UE à la guerre en Ukraine (accueil de réfugiés par exemple), sur les conséquences de la guerre sur le plan personnel et sur le plan national, sur les nouvelles menaces sécuritaires en UE, sur les actions lancées en matière de sécurité, d'énergie et d'économie.

Globalement, les chiffres pour la période mai-juin de cette année témoignent d'une légère érosion du soutien des Européens aux décisions de l'UE et de leurs gouvernements respectifs en ce qui concerne la guerre en Ukraine et ses répercussions. Ainsi, sur la question de l'aide humanitaire et de l'accueil des réfugiés, sur toute l'UE, le soutien est passé de 91% à 88%, mais avec une baisse sensible de 9% en Grèce et une hausse de 4% en Irlande.

Les différents tableaux montrent ainsi des oscillations sensibles dans certains pays et sur certaines questions. C'est le cas sur les aspects économiques et la perception d'une dégradation de la situation tant sur le plan personnel que national: la part des Européens prête à poursuivre les aides financières à Kiev baisse dans 18 pays. Autre exemple: l'attaque de la Russie reste une vraie menace pour 79% des Européens (-2%) mais à Chypre seuls 59% des sondés (-13%) le pensent désormais.

Pour l'Eurobaromètre d'automne 98 (voir mon post d'alors ici), 26 443 personnes avaient été interrogées. L’enquête avait été menée entre le 12 octobre et le 7 novembre 2022 (l'ensemble des résultats est à consulter ici). 74% des citoyens européens approuvaient alors le soutien apporté par l’UE à l’Ukraine depuis son invasion par la Russie. Les pourcentages les plus élevés étaient observés en Suède (97%), en Finlande (95%), aux Pays-Bas (93%), au Portugal (92%) et au Danemark (92%). Slovaquie, Grèce, Bulgarie fermaient la marche avec moins de 50% des sondés qui approuvaient.
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La Biélorussie accuse un hélicoptère Mil Mi-24 polonais d'avoir violé son espace aérien

La Biélorussie accuse un hélicoptère Mil Mi-24 polonais d'avoir violé son espace aérien | DEFENSE NEWS | Scoop.it
Début août, la Pologne accusa deux hélicoptères des forces armées biolérusses – un Mil Mi-24 « Hind » et un Mil M-8 « Hip » – d’avoir violé son espace aérien. « La violation a eu lieu dans la région de Bialowieza à très basse altitude, compliquant la détection par les radars », avait alors expliqué le ministère polonais de la Défense, en dénonçant des « actions provocatrices visant le flanc est de l’Otan ».

« Ce sont des situations qui ne devraient pas se produire, mais nous réalisons qui est notre adversaire au-delà de notre frontière orientale. […] C’est absolument dangereux. Si de telles situations se produisent et s’aggravent, nos actions seront adaptées aux menaces potentielles », fit ensuite valoir Wojciech Skurkiewicz, le vice-ministre polonais de la Défense.

Cependant, Minsk rejeta ces accusations en affirmant qu’elles avaient été lancées « par l’armée et les dirigeants politiques polonais pour justifier une nouvelle fois l’augmentation des forces et des moyens près de la frontière biélorusse ».

Exactement un mois plus tard, et alors qu’elle accueille sur son sol les manoeuvres « Boyevoye Bratstvo 2023 », organisées par l’Organisation du Traité de sécurité collective [OTSC] avec 2 500 militaires venus de Russie, du Kazakhstan, du Kirghizistan et du Tadjikistan, la Biélorussie a, à son tour, dénoncé la violation de son espace aéien par un hélicoptère Mil Mi-24 de l’armée polonaise. Et de produire une vidéo censée prouver son accusation.

« Un hélicoptère militaire polonais Mi-24 a traversé la frontière de l’État à très basse altitude à une profondeur de 1200 mètres avant de rentrer », ont en effet affirmé les autorités biélorusses, qui ont ensuite convoqué le chargé d’affaires de la Pologne en Biélorussie pour « attirer l’attention de la partie polonaise sur le caractère inadmissible de cette violation » et « demander instamment à Varsovie de prendre des mesures pour exclure de tels incidents à l’avenir ».

« Des explications appropriées et une enquête approfondie sur l’incident ont été demandées à la partie polonaise. Les résultats de l’enquête et les causes de l’incident, comme c’est l’usage dans les relations internationales, doivent être communiqués à la partie biélorusse dans un délai acceptable », a fait savoir le ministère biélorusse des Affaires étrangères.

Seulement, le ministère polonais de la Défense a nié toute violation de l’espace aérien biélorusse. « Il s’agit de mensonges et de provocations de la part de la Biélorussie. […] Il n’y a eu aucune violation de ce type. C’est ce qui ressort des comptes-rendus du pilote et des enregistrements du système radar », a réagi le porte-parole du commandement opérationnel des forces armées polonaises auprès de l’AFP.

« Il est possible qu’il s’agisse d’une provocation biélorusse, ce qui serait tout à fait logique. Nous analyserons la situation. Toutefois, les déclarations de la partie biélorusse doivent être prises avec une extrême prudence », a estimé Pawel Jablonski, le vice-ministre polonais des Affaires étrangères; à l’antenne de la chaîne de télévision Polsat News.

Cet épisode est survenu alors que, au-delà d’autres contentieux, les relations de la Biélorussie avec ses voisins baltes et la Pologne sont particulièrement tendues, notamment depuis qu’elle a accueilli une partie des combattants du groupe paramilitaire russe Wagner.

« Il est très probable qu’ils [les combattants de Wagner] essaieront d’entrer en Pologne en se faisant passer pour des migrants illégaux, ce qui constitue une menace supplémentaire », avait ainsi prévenu le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, le 29 juillet dernier. Et de redouter des « actions hybrides », en particulier dans les environs du corridor stratégique de Suwalki, seul point d’accès des pays baltes au reste des pays de l’Otan et de l’Union européenne [UE].

D’ailleurs, le 28 août, la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie ont appelé la Biélorussie à « expulser immédiatement » le groupe Wagner de son territoire… D’autant plus que, après la mort prématurée de son patron, Evguéni Prigojine, cette organisation paramilitaire va probablement passer – si ce n’est déjà le cas – sous la coupe du général Andreï Averianov, l’ex-chef de l’unité 29155 du GRU [renseignement militaire russe], connue pour avoir mené plusieurs opérations de déstabilisation et de subversion en Europe.
 
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