Les Philippines

Nous avons passe la majeure partie du mois de juin aux Philippines, nous en gardons des souvenirs mitiges.

L'arrivée, directement dans l'ambiance

Après un passage par Brunei - artefact datant du moment où nous avons acheté nos billets et ignorions encore que ce pays qui n'existe que parce que les britanniques ont besoin de pétrole et de gaz ne présente que très peu d'intérêt - et un vol qui décolle à 2 heures du matin pour atterrir à 4, nous arrivons frais et dispos à Manille, où nous nous mettons en quête d'un endroit où finir la nuit (a ce sujet, ce site est une mine d'or).

Première tache : tirer du cash. Tout au long de notre séjour aux Philippines, ce sera un gros problème pour nous que de se procurer de l'argent liquide, ou de payer. Payer par carte, lorsque c'est possible, ne peut se faire que si l'on prend à notre charge la taxe imposée par Visa ou MasterCard au vendeur, entre 5 et 10%, taxe qui vient s'ajouter aux frais de paiement à l'étranger. Pour tirer du cash, il faut trouver un distributeur qui fonctionne et payer 2% de plus que le montant que l'on souhaite retirer, montant plafonne à 10 000 PHP soit environ 165 Euros. Les retraits multiples, quand ils sont permis (en pratique jamais) voient donc s'additionner les frais fixes imposes par nos banques. Moralité, si vous allez aux philippines, prenez du liquide avant de partir et changez à l'aéroport.

Il existe en théorie un vendeur à Manille qui offre des Pesos en échange de Bitcoins, mais comme je ne veux pas finir égorgé au fond d'une allée sombre, je n'ai pas ose aller tester le truc. J'ai juste hâte que l'on puisse payer son hôtel ou son burger en Bitcoins...

Cash dans la poche et carte SIM 3G dans le téléphone, nous prenons le taxi vers le terminal des bus qui doivent nous conduire vers le bord de mer. A la sortie du taxi, des porteurs s'emparent d'autorité de nos sacs et les placent dans le bon bus. Le temps de s'assurer que le taxi rend bien la monnaie, nous n'avons pas pu nous y opposer, et maintenant nous "devons" un pourboire.

On se promet de faire attention à l'avenir. A la sortie du bus, un jeune homme porteur de badge nous propose dans un anglais correct de nous faire embarquer sur le prochain bateau vers notre destination. L'on accepte et on le suit. Au final, son badge était juste un bout de papier sans valeur, et il nous a fait payer le billet deux euros plus cher, empochant la différence. On se dit que deux euros la leçon, ça aurait pu être pire, mais on est bien remontes quand même.

Sortie du bateau, on nous réclame une taxe de deux euros pour protéger l'environnement. Bien décidés à ne plus se faire embobiner, on palabre et parlemente, mais en fait pour le coup celle la a vraiment été décidée par la municipalité. Comme on nous le signale plus tard au club de plongée It's still a scam, but an official one... (C'est bien un arnaque, mais elle est officielle). On paye et envoie promener tous ceux qui nous proposent de l'aide pour porter nos sacs ou pour trouver le club de plongée. J'ignore si dans le tas il y en avait un de réellement bien intentionné. Le pauvre a pris pour les autres.

Arrivée au club de plongée, on peut se détendre, l'accueil est sympathique, on est attendus, une chambre bon marche, mais correcte, est disponible et l'on pourra commencer notre formation des le lendemain.

Tout au long de notre séjour, nous devrons éviter vendeurs à la sauvette, mendiants, tricycles, taxis et commerçants, tous un peu agressifs, aucun ne reculant des le premier "non". C'est assez usant à la longue.

Le brevet Open Water

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Le selfie sous l'eau est obligatoire.

Nous pouvons maintenant passer à la phase agréable du voyage, ce pourquoi nous étions content de venir aux Philippines : la plongée. Disons le tout de suite, la plongée aux Philippines, ça semble être assez proche de ce qui se fait de mieux : l'eau est chaude, il fait beau, c'est pas cher et les fonds sont magnifiques.

Nous optons pour la formation dite Open Water, qui nous permettra à l'avenir de plonger en autonomie, et donc d'avoir le droit de louer du matériel. Le package comprend quelques plongées en "piscine" (en pratique dans les hauts-fonds en face du club) et 4 vraies plongées. Nous prendrons en plus de cela 2 autres plongées. La formation coute 30 000 PHP (500 Euros) pour nous deux, matériel compris. La plongée supplémentaire est à 1000 PHP (17 Euros) par personne.

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Bachotage et sirotage sont les mamelles du brevet de plongee.

En plus de la pratique, il nous faut assimiler la théorie (lecture d'une table de plongée, paliers de décompression, utilisation d'un ordinateur de plongée, orientation, courants, etc.). On s'occupe de ca en sirotant des jus de mangue dans l'un des bars voisins.

Les plongées que nous font effectuer les instructeurs sont exceptionnelles. Seuls avec eux, nous n'avons pas les désagréments du groupe (poissons plus craintif, évolution plus lente) et pouvons profiter à fond de notre temps sous l'eau. Pour notre quatrième plongée nous descendons à 30 mètres sur une épave de cargo posée là pour servir de récif. Lors d'une autre plongée, nous croisons une tortue d'un mètre de diamètre, imperturbable, qui broute les algues du fond. Coraux, gros et petits poissons, nous nous en mettons plein les yeux.

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Paysage sous marin

Grâce à la GoPro offerte par mes collègues, on s'essaie à la photo sous marine. Le résultat est sympa, mais il est dur de restituer les couleurs telles que nous les avons vues. L'eau absorbe les couleurs, en commençant par les faibles longueurs d'onde. En post-traitement, il est possible d'augmenter la valeur des rouges (j'ai fait un script pour the GIMP à cet effet, vous pouvez le trouver la si cela peut vous être utile), sinon il faut positionner un filtre rouge sur l'objectif. Cette deuxième méthode fait gagner beaucoup de temps en post traitement, mais comme elle diminue la quantité globale de lumière qui arrive au capteur, il est plus difficile de faire des photos nettes.

Pour mettre à profit nos compétences nouvellement acquises, nous comptions après quelques jours de plage nous diriger soit vers des récifs coralliens au large, regorgeant parait il de requins et raies, soit vers l'ile de Coron, où il est possible de plonger sur des épaves japonaises de la Seconde Guerre Mondiale. Le prix des croisières vers les récifs nous a dissuades d'y participer cette année, et un conjonction de facteurs (le cyclone "Hagibis" passant entre le Philippines et la Chine, l'aspect peu rassurant des bateaux et le manque de considération des Philippins pour la sécurité maritime, ainsi que deux jours de tourista) nous a finalement empêchés de nous rendre à Coron. Ce sera pour la prochaine fois.


Fin de notre dernière plongée. Poisson sympa à 1:17

EL Nido

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Le selfie plage est lui aussi obligatoire.

Suivant les conseils de Zoé (la sœur de Loulou ), nous nous rendons dans le Nord de l'ile de Palawan, à El Nido, ville balnéaire au large de laquelle se trouve un archipel magnifique (qui est d'après ce qu'on nous a dit comparable à la baie d'Ah Long).

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La vue.

Nous y passons quelques jours partages entre la plage, la visite en bateau de l'archipel, encore la plage, de petites balades le long de la mer, de la baignade, etc.

Nous lions aussi connaissances avec d'autres touristes, un groupe de Françaises dont l'une est expatriée à Manille, un Anglais un peu original (même pour un Anglais) qui cherche un coin où s'établir après avoir quitte son job dans la pub, une autre Anglaise, étudiante en médecine, qui nous raconte qu'a Manille font les sutures sans gants et les accouchements sans anesthésie. On a aussi rencontre Bernard.

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Bernard, le cousin de Thierry.

Prochaine étape, le Kirghizstan, après un séjour de 24h à Paris pour échanger les palmes contre les crampons !


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